Un aventurier solitaire. Un cowboy. Un guerrier, l’arme à l’épaule, seul contre tous.
La figure de l’entrepreneur fascine. L’entrepreneur startup, encore plus: celui-là qui, à partir d’une idée un peu folle, peut-être géniale, décide de bâtir une entreprise à partir de rien. On l’imagine, levé aux aurores, à la tâche toute la journée, encore prostré la nuit tombée sur son ordinateur, habité par une passion et une détermination féroce. Il a une idée, une idée révolutionnaire, et il va travailler d’arrache-pied, se démener, faire front seul face aux difficultés pour mener à bien sa vision. À contre-courant, l’entrepreneur chemine seul jusqu’au succès…
Vraiment?
Derrière le cowboy, le village…
S’il existe une idée reçue bien ancrée dans les conceptions qui entourent l’univers startup, c’est celle selon laquelle le parcours entrepreneurial se résumerait essentiellement à l’initiative et au seul travail de l’entrepreneur. Or, en s’y penchant, une évidence surgit: la réalité est bien plus complexe et la collaboration, bien plus nécessaire. Car aux côtés de l’entrepreneur, on retrouve en fait une constellation d’acteurs aux rôles variés, dont l’objectif commun est de faciliter l’émergence et la consolidation de l’entrepreneuriat innovant. Différents acteurs qui se nourrissent, s’entraînent, se répondent mutuellement — jusqu’à former éventuellement un véritable écosystème. Accélérateurs, incubateurs, centres de développement économique, centres de recherche et autres: autant d’intervenants qui concourent ensemble à favoriser le développement économique du Québec, des grands centres jusqu’aux régions les plus éloignées.
Qu’en est-il de cet « écosystème »?
Au cours de la dernière année, le Mouvement des accélérateurs d’innovation du Québec, en partenariat avec différentes universités, a initié un large chantier de recherche sur l’écosystème startup québécois. Cette enquête, qui s’échelonnera sur plusieurs années, a pour objectif de mieux comprendre comment se structurent les liens de collaboration entre les différents acteurs du monde de l’innovation, à étudier leur évolution et saisir comment établir une action concertée et efficace à l’échelle de la province. En somme: mettre en mots et en chiffres le potentiel de l’écosystème startup québécois.
Le 31 août à 15h, MAIN vous convie ainsi au dévoilement virtuel des premiers constats de cette recherche. En présence de Mme Marie-Eve Proulx, ministre déléguée au Développement économique régional, et différents acteurs de l’accompagnement startup du Québec, l’événement a pour objectif de jeter les bases d’une compréhension commune et d’initier une conversation collective autour des réalités et des objectifs de l’écosystème québécois. Autrement dit: une occasion de mieux comprendre où en est l’entrepreneuriat innovant du Québec et, surtout, tracer le chemin de la suite.
Vous vous sentez concerné par l’entrepreneuriat startup du Québec?
C’est le moment; prenez part au dialogue!
Un texte de Juliane Choquette-Lelarge, collaboratrice spéciale