Après trois matinées riches en invités de qualité et d’échanges fructueux, le Sommet s’est terminé avec des intervenant.e.s qui ont proposé de remettre en question nos pratiques traditionnelles et d’élargir nos horizons pour de nouvelles perspectives d’avenir.
Mia Homsy, présidente-directrice générale de l’Institut Québec et Geneviève Morin, présidente-directrice générale de Fondaction, ont brisé certaines de nos idées préconçues au travers de leur projet Les indicateurs du bien être au Québec. Ce projet rassemble 51 indicateurs économiques, sociaux et environnementaux pour mesurer le bien-être de la population québécoise.
Premier constat : Les indicateurs économiques comme le PIB sont utiles, mais insuffisants pour mesurer le bien-être. Les recherches scientifiques et la récente pandémie nous démontrent l’importance de considérer la dépendance interactive qui lie les secteurs de l’économie, du social et de l’environnement. Deuxième constat : L’avenir appartient aux entreprises et sociétés qui misent sur le développement économique inclusif et durable. Geneviève Morin insiste sur l’importance comme investisseur d’anticiper l’avenir et investir dans les entreprises qui vont dans le sens de l’économie de demain.
Ensuite, les participant.e.s ont pu assister à une entrevue menée par Clélia Clothier, Fellow au Défis et prix Impact Canada avec le professeur et auteur Henry Mintzberg de l’Université McGill. L’entrevue a mis de l’avant le renforcement du secteur « pluriel » pour rééquilibrer la société et surmonter ses enjeux sociaux, politiques et économiques. Le secteur pluriel est une désignation chapeau englobant toutes sortes d’organisations ou mouvements idéologiques à vocation sociétale ou d’impact comme les coopératives, les organismes religieux, les organismes à but non lucratif, le mouvement féministe, les groupes de pression parlant au nom des minorités, etc. Selon Mintzberg, le secteur pluriel doit devenir tout aussi important que les secteurs publics et privés pour assurer l’équilibre de la société. Chez les accélérateurs et incubateurs, cela signifie qu’il est essentiel d’encourager les initiatives entrepreneuriales qui proviennent du secteur pluriel afin d’assurer le plein potentiel de notre écosystème.
Le Sommet des accélérateurs 2022 a donné lieu à une première dans l’écosystème startup au Québec: une déclaration commune visant à mobiliser les énergies de toutes les parties prenantes de l’écosystème startup québécois vers des objectifs communs. Cette Déclaration a été rédigée lors d’un processus de co-création engageant quelques dizaines de participant.e.s durant les quatre jours du Sommet. Elle fut portée par Michael-Anthony, directeur général de l’Institut Innovation Gatineau, Luc Tousignant, directeur général, d’Esplanade, Alexandre Guindon, directeur général de 2 Degrés, Jane Somerville, directrice générale de District 3, et Simon Chouinard, directeur général d’Entrepreneuriat Laval.
Notre édition 2022 du Sommet des accélérateurs s’est clos sur une invitation publique à l’événement Fuckup Nights, qui tenait à normaliser les échecs en entrepreneuriat en invitant des entrepreneur.e.s québécois.e.s à nous partager leurs échecs. Cette conférence gratuite encourageait les participant.e.s à déposer une contribution volontaire au profit du centre Relief. Grâce à la générosité de tou.te.s, un montant de 5 275 $ fut récolté pour la cause.
Chaque acteur.trice de l’écosystème a le devoir de travailler sur les retombées sociales et environnementales de ce dernier. Favoriser la collaboration, la valorisation et l’utilisation des ressources existantes permet d’assurer une continuité d’accompagnement des startup québécoises et de nourrir les moteurs de l’innovation.