Changer le monde, un.e entrepreneur.e à la fois

Ce septième et dernier épisode de la première saison du balado Lac-à-l’Épaule se déroule sous les étoiles, au sommet du Mont Mégantic. Nos deux invités ont des liens intimes avec ce lieu et cela résulte en une conversation haute en émotions. Luc Sirois, innovateur en chef du Québec, a des racines profondément ancrées dans la région de Mégantic. Vous le découvrirez sous un nouveau jour, dans toutes ses sensibilités, à travers sa jeunesse et sa carrière fabuleuse qui l’amène aujourd’hui à prendre la roue du tout nouveau navire amiral, le Conseil de l’innovation du Québec.

Si l’audace se conjugue au féminin, c’est possiblement à cause de cette jeune ingénieure de 24 ans qui a piloté l’établissement de règles internationales pour créer la première réserve de ciel étoilé de la planète, celui de la région de Mégantic. Imaginez mettre dans le coup des dizaines de municipalités, Hydro-Québec et toute la population locale pour lutter contre la pollution lumineuse qui compromettrait la recherche de l’ASTROLab du Mont Mégantic. S’il y a aujourd’hui un peu de génie québécois à bord du fameux télescope James Webb, c’est parce que nos experts ont pu développer leurs technologies dans un ciel protégé grâce à l’audacieuse Chloé Legris en 2007! Ayant depuis fondé Espace-Inc à Sherbrooke, Chloé dirige une véritable usine à succès grâce à une approche centrée sur l’humain, misant sur la collaboration et surtout l’efficience.

Nos invités nous parlent de leurs motivations et de leurs parcours atypiques d’entrepreneurs. Dans cet épisode, on parle d’entrepreneurs qui aident d’autres entrepreneurs dans leur développement novateur, mais également d’écoute, d’expérience et de confiance nécessaire pour réussir.

Luc Sirois, d’entrepreneur à succès à Innovateur en chef du Québec

Comme plusieurs entrepreneurs, Luc Sirois est motivé par la création et le développement d’un produit qui permet d’élever le bien-être de sa population. Après une carrière d’entrepreneur scientifique qui l’aura amené à explorer le cycle de développement de startups à l’américaine, Luc a fondé Hacking Health à Montréal, véritable révolution dans la façon d’innover dans le système de la santé, mouvement qui s’est exporté dans des dizaines de pays à travers le monde.

Luc Sirois affirme que cela prendra un certain temps pour changer les manières d’innover en entrepreneuriat. Mais s’il y a effectivement un gain social pour l’ensemble de la population, les entrepreneurs et ministres doivent combattre l’inertie naturelle, les contraintes, passer outre l’obstacle des structures d’opérations et redoubler de patience afin de percer cette ouverture qui existe bel et bien auprès des dirigeant.e.s. Luc Sirois nous rappelle que ça prend des révolutionnaires pour réussir, mais il faut être conscient que souvent, c’est une personne à la fois…

Chaque fois qu’on avance dans l’inconnu, on avance dans un chemin non tracé. Même bien entouré lors de nos démarches entrepreneuriales, bien que capables d’apprendre à une vitesse grand V, un parcours entrepreneurial n’est jamais typique. Afin de rassurer les jeunes pousses face à ce monde parfois méconnu qu’est l’innovation, on se doit de cultiver la culture de l’entrepreneuriat, de changer la manière dont on motive les gens et sensibiliser les jeunes à développer leur goût d’entreprendre. Luc Sirois ne croit pas que c’est strictement par l’éducation que cela doit se faire. Il suggère plutôt que les jeunes pousses en technologies soient amenées à comprendre tous les préceptes autour du support et du fonctionnement du monde du capital de risque dès les premiers pas dans le monde entrepreneurial. Ces notions de base permettront aux générations innovatrices de 2022 et celles du futur à comprendre l’ABC de l’entrepreneuriat et de l’investissement, en réduisant leur risque d’échec dans leur premier projet.

Bâtir un Québec performant passe par l’écoute et l’entraide et l’efficience pour Chloé Legris 

Pour bâtir à partir de rien une réserve mondiale de ciel étoilé, ça prend un mélange de naïveté et d’audace! Chloé Legris nous explique les défis auxquels elle a dû faire face lors de ce projet entrepreneurial d’envergure, en plus de démontrer comment les nouvelles pratiques écoénergétiques et de nouvelles normes qui accompagnent le projet ont pu être bénéfiques pour l’ensemble de la société et servent encore aujourd’hui. Chloé Legris affirme qu’il faut encourager la culture de la collaboration entre entrepreneurs et mettre au rancart ce réflexe qui fait que les entrepreneurs se tournent vers le gouvernement en premier lieu pour obtenir de l’aide.

On ne sait pas d’où viendra la prochaine innovation ou le prochain entrepreneur.e à succès. Par contre, afin de favoriser le progrès de la société, on doit encourager la culture locale en interconnectant les territoires et afin de soutenir les écosystèmes régionaux. Chloé Legris nous encourage à investir notamment dans un réseau de transport interrégional efficace. Elle nous rappelle que l’idéalisme nous fait perdre la tête dans les nuages et que si certains ne savent plus dans quoi investir, il y a de nombreuses entreprises locales avec d’excellents produits à très fort potentiel. Dans cette ère économique ou ce qui était pris pour acquis est devenu incertain, c’est dans le capital local existant qu’on doit investir. C’est avec un slogan tel que «le succès amène le succès» que se bâtissent des structures comme Espace inc. C’est cette idée motivatrice qui pousse Chloé Legris et ses semblables à redonner à la société et à s’entraider entre entrepreneurs. Il n’y a aucun doute que cette entraide fleurira et permettra à notre société innovante de faire un pas de plus dans la direction de Québec, terre d’innovations qui changent le monde.

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