SOMMET 2023: Jour 2 – Données et finances: une relation entre nous fait des meilleurs toi et moi

La relation fusionnelle vient-elle d’un coup de foudre, ou d’une analyse profonde des compatibilités qui existent entre deux personnes? Certes, l’amour ne peut exister sans une vision commune du futur. Ou comme le disait Antoine de Saint-Exupéry: « L’amour c’est regarder dans la même direction ». Pourquoi on parle d’amour alors que la deuxième journée avait des sessions sur les données et le financement? Parce qu’en amour comme en affaires, tout passe par une relation entre humains. Pour mener à bien la relation, il faut de la transparence, de la confiance et de la communication.

Cette deuxième journée avait pour but de dresser d’autres constats sur l’écosystème startup québécois et de commencer, tranquillement, notre projection dans l’avenir qui, il faut le dire, est véritablement bien en selle avec les 10 projets présentés et portés par différents acteurs d’accompagnement. Le constat d’aujourd’hui: commençons à regarder dans la même direction. Il faut parler au nous, en tant qu’écosystème, avec la confiance que ça n’affaiblit pas nos je, en tant qu’organismes.

Nous avons débuté la journée par une séance habilement modérée par Sarah Gagnon-Turcotte (Conseil de l’Innovation du Québec) sur les données. Cette séance a débuté par un rappel bien important par Jaco Burger (Volta) de ce que les données apportent aux entrepreneur.e.s: mieux connaître ce qu’ils ne connaissent pas, en référence à la fenêtre de Johari. Ce à quoi réplique Ali Amin (UBI Global) en disant: « I don’t like making statements out of guesses. It’s better with data ». Une belle façon d’amorcer cette discussion sur le nombre de points de données et les façons d’aller les récolter auprès des startups. Richard Chénier (Centech) a ajouté plusieurs observations clés qui animeront les panélistes. Tout d’abord, si l’on veut s’améliorer, il faut apprendre des accélérateurs internationaux lors d’événements rassembleurs. Ensuite, les données sur le financement et les emplois des entreprises accompagnées ne dressent pas un portrait complet sur la qualité des programmes d’accompagnement et sur la force de la communauté bâtie. Enfin, les données doivent non seulement servir à insuffler une direction pour réunir les troupes. Bref, c’est bien beau avoir une myriade de données sur les startups qu’on accompagne, et ce, quand la carotte, le bâton et l’automatisation fonctionnent. Mais, si personne ne sait quoi en faire, à quoi ça sert? L’un des atouts évidents, comme l’a dit Claude Arsenault (MAIN) en conclusion: mettre en commun des données qui nous aident à améliorer nos services et à mieux comprendre et guider nos entrepreneur.e.s nous mènera plus loin comme écosystème.

Les deux séances « éclair » sur le financement ont continué sur l’importance de la relation, cette fois-ci entre les investisseurs et les entrepreneur.e.s. Une relation de confiance entre l’acteur d’accompagnement et la startup est importante selon Olivier Quenneville (Réseau Capital) pour que le premier facilite les introductions avec les partenaires financiers. Bien que, comme le disait Louis Saint-Jacques (AQC Capital), le premier investissement viendra du love money, gage de la confiance accordée par les proches envers l’idée de l’équipe de fondation de la startup. Pas d’amour, pas de relation à long terme! Et au besoin, les startups peuvent aussi se tourner vers des coachs en première ligne pour les aider à trouver des premiers amours jusqu’à la première levée de croissance, dit Joseph Lucciola (Evol). Accepter de se montrer vulnérable peut parfois faire débuter une bonne relation de confiance, nous dit Sarah Bezeau Gervais (Startup en résidence), lors de la seconde séance éclair sur les facteurs d’échecs d’un financement. Nos panélistes, Mehdi Bakthy (Desjardins Entreprises) et Claire Lelièvre (Investissement Québec) nous ont présentés leurs clés pour vous aider, comme organisations actrices de l’accompagnement, à mieux conseiller les startups dans leur levée de fonds. Tout comme dans la séance sur les données, pour s’améliorer, vaut mieux avoir les données et les raisons pour lesquelles le courant n’a pas passé entre l’investisseur et la startup. Une relation c’est réciproque — faut que les deux parties s’entendent!

Le Sommet en ligne s’est terminé sur un rappel par Louis-Félix Binette de la portée du Mouvement des accélérateurs d’innovation du Québec (eh oui, c’est ça notre acronyme, même si ça a commencé différemment). Ce mouvement — qui a été qualifié comme une action collective, mais qui, en mécanique, est aussi le déplacement d’un corps par rapport à un point fixe — prend forme quand tous les humains qui s’y identifient, s’activent. Ces humains qui forment le mouvement: c’est vous et moi. Nous pouvons avoir des rôles souvent différents: sur la surface de jeu, en tant que coach, ou dans les gradins à encourager notre équipe gagnante. Mais, au final, nous sommes tous derrière une idée: celle de voir les personnes qui innovent et qui commercialisent atteindre leur plein potentiel et, ultimement, réaliser leurs ambitieux projets. Ça prend une méchante belle relation d’amour pour y arriver.

P.S.: Les enregistrements des séances en ligne sont disponibles jusqu’au 7 mars pour les personnes détentrices de n’importe quel billet Sommet. Profitez-en pour aller plus loin que ces éditoriaux, qui ne sont que des aperçus des discussions!

— Guillaume Lajoie, responsable — communications et affaires publiques @ MAIN

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