SOMMET 2023: Jour 1 — Dans l’écosystème comme au hockey, ça prend des passes pour gagner

Cette première journée d’ascension au Sommet des accélérateurs a démarré en force avec trois séances qui ont dressé des constats clairs sur l’écosystème startup québécois. Il y a des analogies qui fonctionnent pour comprendre les enjeux. Et l’on peut se tourner vers le monde du hockey pour dresser un portrait de notre situation au Québec. 

Et un constat ressort: nous ne sommes peut-être pas partis pour gagner la coupe Stanley. Le pipeline de startups québécoises rétrécit. Nous ne commercialisons pas assez nos innovations. Une solution simple a émergé dans cette première matinée pour qu’on remonte dans le classement: se faire plus de passes. Entre le premier et le quatrième trio, peu importe la région, et aussi entre les ailiers qui scorent plus et les défenseurs qui agissent dans une verticale précise, nous jouons tou.te.s dans la même équipe. Jesse Vincent-Herscovici d’Axelys l’a clairement dit: le KPI le plus important, c’est celui du Québec tout entier.

Les pieds bien ancrés sur terre et la tête dans les étoiles

Le Sommet a débuté avec les trois mousquetaires de l’innovation du Québec qui étaient réunis dans un lieu iconique, le Centech, lieu de l’ancien planétarium Dow. « Les pieds bien ancrés sur terre et la tête dans les étoiles », comme l’a dit Luc Sirois (innovateur en chef du Québec). La seule personne qui manquait, selon Rémi Quirion (scientifique en chef du Québec), c’est le D’Artagnan de l’innovation au Québec: Mathieu Gervais, sous-ministre au Ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie. Charles-Olivier Roy, notre baladeur en résidence, a discuté en mode Lac-à-l’Épaule avec nos trois dignitaires de ce que nous devons faire, au Québec, pour améliorer l’écosystème et faciliter la commercialisation. En primeur, Sylvie Pinsonnault, PVP, Stratégies, innovation et développement durable, Investissement Québec nous a annoncé le début d’une tournée du Québec afin de rencontrer les entreprises avec des experts en innovation, en exportation et en chaînes d’approvisionnement.

L’autre thème clé de la matinée: ne pas avoir peur de l’échec. Dans le monde des startups, il y a plein de raisons, parfois hors du contrôle des entrepreneur.e.s, pour expliquer pourquoi une startup doit fermer les livres. Louis-Philippe Noël (BioTwin) nous a éclairé.e.s en disant que « ceux et celles qui ont vécu l’échec iront plus loin parce qu’ils apprendront davantage soit en démarrant de nouvelles entreprises, ou en pouvant être des leaders dans leur entreprise ». Zhen Chen (paperminds) s’est même ouvert en disant que sa startup actuelle est son quatrième projet entrepreneurial. Ce dernier nous a aussi dit que les entrepreneurs postulent souvent dans plusieurs incubateurs et accélérateurs pour trouver réponse à leur besoin, ou avoir accès à un réseau et leur ouvrir des portes. Ça a amené la conversation vers l’importance de mutualiser les ressources dans l’écosystème et de s’assurer que l’entrepreneur.e soit suivi.e avec un dossier sur son avancement entrepreneurial. Parce que la plus grande ressource de notre société de PME qu’est le Québec, c’est notre capacité à collaborer dans l’innovation, comme nous l’a rappelé Sylvie Gélinas (NOOS Technologie) en parlant de l’importance d’avoir des outils communs utilisés par les acteurs d’accompagnement.

En parlant des acteurs d’accompagnement, Gino Thorne (La Vague) et Michael-Anthony Clement (Institut Innovation Gatineau) vous le diront, l’humilité est essentielle dans la valeur qu’on apporte aux startups. Savoir quand référencer vers un autre acteur un projet qui n’est pas assez mûr ou quand un acteur reconnaît qu’il n’est pas le mieux placé pour accompagner l’entrepreneur.e. Pour y arriver, les acteurs d’accompagnement doivent poser les bonnes questions et faire preuve de curiosité tant pour les entreprises accompagnées qu’envers l’écosystème entrepreneurial. Bref, être comme Wayne Gretzky qui avait une vision 180 degrés et l’esprit d’anticipation pour passer le puck au bon moment, à la bonne personne.

L’ascension continue aujourd’hui et votre éditorialiste vous promet que les analogies avec le hockey ne seront pas aussi présentes pour la suite. À demain!

P.S.: Nous avons beaucoup entendu parler de propriété intellectuelle autant de l’importance d’avoir une stratégie que de sensibiliser les startups. Ça augure bien pour ce qui s’en vient avec les initiatives en PI pour le Québec qui se dessinent

— Guillaume Lajoie, responsable — communications et affaires publiques @ MAIN

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