la force de faire des actions concertées et de remettre l’humain au centre

à la mi-octobre, nous avons réuni quelques porte-paroles d’accélérateurs québécois pour une journée de représentation gouvernementale à Ottawa. en plus de profiter de la visibilité de la semaine de la PME, cette visite de l’autre côté de la rivière des Outaouais a permis de tisser des liens avec des interlocuteur.rice.s qui agissent sur la scène fédérale, et aussi entre nous!

MAIN avait également reçu une invitation du comité sénatorial permanent – Banques, commerce et économie afin de discuter d’un rapport, La nécessité d’une stratégie en innovation pour une économie fondée sur les données, soumis en juin dernier. c’était donc sous ces deux motifs que nous avons sollicité notre réseau à se joindre à nous à Ottawa.

faire de la représentation en groupe avec un angle commun

le premier apprentissage concerne l’importance d’une bonne préparation, surtout entre les personnes d’une même délégation, avec des messages clés et une certaine chorégraphie d’interventions.

les représentant.e.s d’accélérateurs et d’incubateurs du Québec, soit 2 DegrésCycle MomentumEsplanade QuébecGarage&coInstitut Innovation GatineauLa base entrepreneuriale HEC Montréal et Novarium, avaient une base d’expérience bien différente dans la capacité de faire des rencontres gouvernementales.

pour bien cerner les intentions de ces journées de représentations, nous avons d’abord établi les objectifs ensemble en amont, notamment lors de réunions préparatoires. en partageant nos objectifs mutuels, nous avons pu ainsi mieux définir les rencontres qui serviraient de premières conversations fructueuses et commencer à bâtir nos carnets d’adresses.

nous avons également défini un horaire selon les intérêts de chacun.e, tout en permettant des moments libres pour laisser la chance aux membres de la délégation de prévoir d’autres rencontres individuelles. sur place, avant chaque rencontre, nous avons défini les grandes lignes de ce que chacun allait dire. déjà, après la deuxième rencontre, on commençait à avoir un bon enchaînement d’informations à transmettre entre les intervenant.e.s.

une chose que l’on retiendra pour les prochaines rencontres de ce genre sera d’avoir sous la main un document rappelant les éléments clés qui sera laissé aux personnes rencontrées. ce genre de document porte parfois bien plus loin que l’échange en soi.

l’importance de faire ces rencontres en personne

le deuxième apprentissage concerne la gestion du temps. avec les rencontres virtuelles, il est plus facile de passer d’une rencontre à l’autre, et de comprimer l’horaire d’une journée.

en personne, en plus d’avoir des rencontres qui ont duré plus longtemps que prévu, il y avait parfois trop peu de temps entre les rencontres pour le déplacement entre les bâtiments gouvernementaux, considérant surtout, que la sécurité pour accéder aux bâtiments équivaut à celle que l’on retrouve à l’aéroport.

malgré tout, le bénéfice des rencontres en personne est inestimable. l’interaction humaine, le non-verbal et la plus grande fluidité des conversations ne sont que trois éléments qui nous viennent en tête d’une longue liste des avantages de se déplacer pour faire une première impression en personne.

pour la petite histoire, nous avons rencontré des personnes clés dans les trois fonctions du gouvernement fédéral, soit la Chambre des communes, le Sénat, et la fonction publique, soit:

  • les députés Maxime Blanchette-Joncas et Sébastien Lemire respectivement responsables de l’innovation et de l’entrepreneuriat au Bloc québécois;
  • le sénateur Clément Gignac, membre du comité sénatorial permanent – Banques, commerce et économie;
  • les hauts fonctionnaires Mark Schaan et Charles Vincent chez Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) ainsi que plusieurs de leurs collègues.

en plus de toutes ces rencontres officielles, nous avons visité les bureaux de l’Impact Hub Ottawa, nous en avons profité pour assister à une séance de la période des questions dans l’enceinte du Parlement, et nous avons terminé le tout chez Invest Ottawa pour un dîner avec plusieurs des membres de l’équipe, dont Nick Quain, ainsi que des représentants de l’écosystème startup ottavien, John Nelson de l’Université Carleton et Patrick White de L-SPARK.

l’informel est aussi important que le formel (et on a tendance à l’oublier)

le troisième et dernier apprentissage, probablement le plus important, concerne l’importance de laisser du temps entre les rencontres. quand l’emploi du temps permet plus d’espace, nous laissons de la place aux moments spontanés qui peuvent survenir. un déplacement entre deux endroits permet de continuer des conversations informelles entre des gens qui se connaissent, parfois beaucoup, parfois peu, et qui se découvrent des atomes crochus.

oui, les journées de lobby, c’est de la gestion du temps et de la préparation, mais c’est un bon usage du moment présent, et ça vaut mieux qu’une rencontre virtuelle pour initier la conversation.

justement, ces rencontres peuvent vous ouvrir des portes et vous amener à retourner plus fréquemment à Ottawa pour continuer les discussions en personne. elles facilitent et encouragent la tenue de rencontres virtuelles pour des suivis plus serrés au besoin. et les suivis, on le sait, sont souvent plus importants que les rencontres en soi.

on parle souvent d’être top-of-mind en marketing. en relations gouvernementales, les visages qu’on croise en personne prennent souvent le haut du pavé mental des gens.

ça tombe bien, nous avons en tête de prévoir une prochaine délégation de représentation gouvernementale, sur la colline parlementaire québécoise cette fois, en marge du Sommet des accélérateurs 2024! si ça vous intéresse, écrivez-moi à guillaume@mainqc.com

— Guillaume Lajoie, responsable — communications et affaires publiques