retour sur un séjour en terres familières, devenues étrangères

de fin avril jusqu’à mi-juin, j’ai travaillé de mon pays d’origine, la france. en plus de me permettre d’être proche de ma famille et de mes amis français, cette opportunité de faire mes tâches main à distance m’a permis de m’inspirer de ce qui se passe ailleurs, et de me confirmer que j’aime toujours autant montréal.

ADAPTER MON HORAIRE À L’HEURE DE MONTRÉAL

entre lille, la bretagne et gand, mon séjour en terres étrangères a d’abord été un défi d’organisation du travail. afin d’éviter de jongler avec le décalage horaire entre l’heure avancée de l’est et l’heure d’europe, j’ai décidé de maintenir un horaire montréalais.

cette adaptation à du télétravail à des horaires atypiques européens n’a donc pas perturbé mes collègues de travail, bien qu’elle ait perturbé mes proches qui me voyaient travailler jusqu’à tard le soir. j’ai également dû réorganiser mes activités sociales françaises pour qu’elles aient lieu le matin plutôt que le soir, du moins du lundi au jeudi.

fort heureusement, alors que j’étais à lille pour deux semaines, j’étais bien heureuse de pouvoir compter sur une infrastructure de coworking accessible 24h/24 à euratechnologies. c’était un avantage bien heureux et qui m’a permis aussi de profiter de quelques soirées festives après le travail.

TRAVAILLER À L’ÉTRANGER, C’EST DÉCOUVRIR DE NOUVELLES CHOSES

parlant d’euratechnologies, ou euratech pour les initiés, j’ai profité de ma présence en france pour partir à la découverte du fonctionnement d’autres écosystèmes de startups locaux.

à lille, le succès fulgurant de géants de la grande distribution, en majorité propulsés par la famille mulliez et leur vision innovante (par exemple, décathlon, leroy merlin, pour ne citer que ces enseignes), qui ont permis l’essor d’un écosystème startup d’importance.

cette visite, ainsi que les conversations que j’ai eu avec les gens qui travaillent à euratech, m’a rappelé la nécessité d’une collaboration entre les différents acteurs pour le fonctionnement optimal d’un écosystème, mais aussi d’une ouverture sur les écosystèmes complémentaires, comme c’est le cas entre paris et lille.

l’une des différences majeures que j’ai pu constater concerne notamment le financement venant du privé qui est derrière la constitution de ces espaces d’importance pour l’accélération des startups. sans la famille mulliez, l’écosystème lillois n’aurait pas autant pris son envol.

TRAVAILLER À L’ÉTRANGER, C’EST AUSSI SE CONFRONTER À DES DIFFÉRENCES

un autre bénéfice important d’être à l’étranger est le prétexte que ça donne pour faciliter la tenue de rencontres. en me présentant comme une nouvelle arrivée en france, en plus de mon nouveau rôle de responsable d’unité, les introductions étaient plus faciles. et même encore là, après tant d’années à montréal, mes tentatives de rencontres fortuites se sont butés à deux enjeux majeurs en termes de différence culturelle france-québec.

la première différence concerne le mode de rencontre. en france, c’est encore principalement en personne que ça se passe. la plupart des gens avec qui j’échangeais avaient comme réflexe de me proposer des rencontres en présence plutôt que virtuellement. oui, le pays est plus petit que le canada, mais, étant basée en bretagne, j’ai dû refuser plusieurs rencontres qui avaient été planifiées à paris.

la seconde différence majeure porte sur la difficulté d’aborder quelqu’un, surtout dans des rôles de direction, en france sans une introduction initiale. sur ce point, je m’ennuyais grandement de montréal où les dirigeants d’organisations d’importance, même de multinationales montréalaises, sont plus faciles d’approche.

LES CONNEXIONS HUMAINES, LA BASE DU TRAVAIL

j’en ai aussi profité pour participer à un événement international, le world incubation summit organisé par ubi global. cet événement, qui aurait nécessité un vol d’avion montréal-belgique pour m’y joindre, n’a demandé qu’un simple billet de train rapide pour y aller.

outre la programmation bien intéressante, ce qui m’a frappé dans cette expérience d’assister à un événement c’est l’importance de prendre soin de ses participants étrangers afin de les aider à se sentir à l’aise pour transformer cette expérience en un véritable enrichissement culturel et professionnel.

enfin, le plus grand rappel que ce voyage m’a permis de constater, c’est que ce sont les interactions humaines qui importent le plus dans le travail que l’on fait. que ce soit en traitant nos collègues avec respect, en s’ouvrant à de nouvelles connexions, ou en organisant des événements qui facilitent les interactions, ça reste l’humain qui est à la base du travail.

aussi, ce séjour à l’étranger m’a permis de reconnecter avec des ami.e.s et des membres de la famille que je n’avais pas côtoyé depuis trop longtemps. et ça fait du bien.

– tiamy, gestionnaire d’unité — appui à l’accélération